Introduction ou pourquoi vous avez besoin de termes de couteau
Les couteaux font partie intégrante du quotidien depuis longtemps, mais leurs différents types, destinés à des usages variés, n'ont commencé à se généraliser qu'avec le développement de l'industrie et des nouvelles technologies. Bien que le couteau ne soit composé que de deux parties principales : la lame et le manche, il est aujourd'hui un produit technologiquement avancé.
Suite au développement rapide et à l'émergence d'une grande variété de types de couteaux, une liste complète de termes a été créée pour décrire les pièces spécifiques de chaque type de couteau. Bien sûr, il n'est pas toujours nécessaire de connaître tous les termes, mais si vous avez une question concernant un achat ou un service, il est utile de connaître quelques notions de base.
1. Types de couteaux et leur anatomie
Tous les couteaux se répartissent en deux grandes catégories : les couteaux à lame fixe et les couteaux pliants. Ces deux catégories peuvent être divisées en sous-groupes distincts, au sein desquels certains termes techniques décrivant les différentes parties du couteau peuvent se ressembler, tandis que d'autres peuvent différer.
1.1. Pièces de couteaux fixes
Parmi les nombreux couteaux fixes, qui diffèrent largement en raison de leur taille et de leur forme, on peut distinguer deux sous-groupes principaux : les couteaux de cuisine et tous les autres couteaux à lame fixe.
1.1.1. Parties d'un couteau de cuisine ou d'un couteau de chef
Lorsqu'on décrit un couteau, on parle généralement d'une lame qui commence à la pointe et se termine au manche. Bien que la lame soit la pièce maîtresse du couteau, elle n'en reste qu'une partie. Le manche d'un couteau de cuisine est tout aussi important, souvent fabriqué dans le même style lorsqu'une série entière est produite. Certaines marques ont également rendu leur nom reconnaissable grâce à ce détail.
1 – Pointe. La pointe d'un couteau de cuisine, comme celle de tous les couteaux, est le point de convergence du dos et du tranchant. La pointe sert principalement à percer les aliments. La pointe des petits couteaux de cuisine sert à dénoyauter ou à percer des trous.
2 – Le ventre de la lame. Le ventre de la lame est la partie dont le rayon et la forme peuvent varier selon l'usage du couteau. Les grands couteaux de cuisine n'ont pas de transition nette vers la pointe de la lame.
3 – Tranchant. C'est la partie tranchante de la lame, qui se forme à la convergence des biseaux lors de l'affûtage et qui est utilisée pour l'usage principal du couteau.
4 – Dos. Le dos est la partie supérieure de la lame. Les couteaux de cuisine ont généralement un dos assez fin et présentent souvent une forme biseautée allant du manche ou de la mitre à la pointe. Grâce au dos de la lame, vous pouvez essuyer les aliments de la planche à découper. Comme le dos de la lame n'est généralement pas affûté, vous pouvez l'utiliser pour exercer une pression manuelle lors de la découpe d'aliments denses ou volumineux comme un chou ou un ananas.
5 – Plaquettes de manche (écailles). La forme et le matériau des plaquettes doivent être choisis individuellement, car ils influencent le confort d'utilisation du couteau. Les plaquettes peuvent être fabriquées à partir de divers matériaux, synthétiques ou naturels.
6 – Goupilles. Les goupilles fixent les plaquettes à la soie de la lame si le couteau est à soie pleine. Les couteaux à soie cachée peuvent également être équipés de goupilles.
7 – Talon. C'est la zone de la lame près du manche, du ricasso, de la mitre ou du choil. Il n'a pas de fonction particulière. Il peut comporter une marque de nuance d'acier et un logo de la marque.
8 – Mitre. C'est le point de transition entre la lame du couteau et le manche. Sur les couteaux de cuisine, la mitre protège et empêche les doigts de toucher le tranchant. Chez certains fabricants japonais et européens, la mitre ne recouvre pas la partie fine de la lame au niveau du talon.
9 – On trouve une pointe métallique à l'extrémité du manche d'un grand couteau de cuisine, ou un pommeau comme sur les couteaux de chasse. Cependant, il s'agit plutôt d'une exception que d'une règle. Le lestage de l'extrémité du manche permet une répartition optimale du poids du couteau, le point de contrôle étant situé dans la paume de la main plutôt que sur la lame.
1.1.2. Pièces d'autres couteaux fixes
Les autres couteaux fixes peuvent inclure tous les couteaux fixes radicalement différents des couteaux de cuisine. Quelle que soit leur taille, ce groupe comprend les couteaux de chasse, de randonnée, de bushcraft et de survie, etc.
1 – Pointe. La pointe de ces couteaux a le même but : percer, mais sa configuration peut être légèrement différente.
2 – Pointe. La pointe de la lame est reliée à la structure du couteau selon sa fonction et converge vers la pointe comme un coin.
3 – Dos. Selon la structure de la lame, le dos de ce type de couteau peut être fin (les lames fines sont utilisées pour la coupe) ou épais (les couteaux épais sont conçus pour les travaux lourds).
4 – Talon. Le talon de la lame peut comporter des trous fonctionnels supplémentaires. Il peut également être étiqueté avec la nuance d'acier.
5 – L’extrémité du manche peut être munie d’un embout ou d’un brise-vitre.
6 – Ventre. Le ventre de la lame du couteau peut être large ou étroit selon l'usage prévu.
7 – Biseau. C'est la zone de la lame qui s'étend du plat de la lame vers le biseau secondaire et le tranchant.
8 – Tranchant. Le tranchant de toute lame se forme lors de l'affûtage, à la convergence des biseaux.
9 – Chœur d'affûtage. Il s'agit d'un évidement spécial au point de contact entre les biseaux et le talon de la lame. Il facilite l'affûtage du couteau et le rend plus précis.
10 – Ricasso. Il s'agit d'une zone de transition entre la lame et sa soie, non tranchante.
11 – Pince à doigts. Elle permet une prise confortable et ferme au plus près de la lame pour un travail plus précis.
12 – Protège-doigts. Il empêche les doigts et la paume de glisser sur le tranchant.
13 – Trou pour cordon
14 - Gouttière. Elle sert à la fois à rigidifier la lame et à réduire son poids.
15 – Lame plate. C'est la partie plate de la lame qui s'étend du dos jusqu'aux biseaux. C'est l'élément le plus visible des lames scandinaves.
16 – Ligne des biseaux. C'est la limite entre le plat de la lame et les biseaux eux-mêmes.
17 – Écailles (si la lame a une conception à soie pleine).
18 – Le jimping sur le dos, le manche ou le talon peut améliorer la prise en main ou servir de brise-vitre. Cela ne fonctionne que sur un couteau tout métal avec une soie appropriée.
19 – Sous-poignée. Elle assure une prise ferme sur le manche du couteau.
20 – Vis ou goupilles pour fixer les écailles à la soie du couteau.
1.2. Pièces de couteau pliant
Avec l'évolution technologique, différents modèles de couteaux pliants sont apparus. Qu'ils soient équipés ou non d'un système de blocage de lame, de nombreux éléments mécaniques et accessoires sont similaires sur tous les modèles.
1.2.1. Pièces de couteaux pliants manuels
1 – Pointe. Les couteaux de poche ont une pointe très fine.
2 – Ventre. En raison de la faible largeur de la lame, celle-ci peut être petite, ou inversement.
3 – Biseaux. Généralement droits et partant du dos de la lame.
4 – Dos. Les couteaux pliants ont généralement un dos fin.
5 – Il peut y avoir une petite rainure d’affûtage ou une rainure pour les doigts sur la lame, selon le modèle.
6 – Vis pivot
7 – Vis à rivet pour maintenir l’ensemble de la structure et des écailles en place.
8 – Trou pour cordon.
1.2.2. Parties des couteaux à ouverture d'une seule main ( couteau manuel à ouverture d'une seule main / couteau pliant à ressort)
Ce groupe de couteaux pliants est devenu très populaire ces derniers temps et ces couteaux présentent souvent des différences significatives en termes d'utilisation de différents matériaux, accessoires, conception, mécanismes de verrouillage de la lame et autres choses.
Il existe un certain nombre de différences dans la construction de ces couteaux : ils n'ont pas de symétrie longitudinale ; et leurs écailles et mécanismes de verrouillage peuvent être fabriqués à partir de matériaux complètement différents.
Le côté gauche de tous les couteaux droitiers est considéré comme le côté face comme indiqué dans le schéma ci-dessus :
1 – Pointe. Point de convergence de la colonne vertébrale et du tranchant.
2 – Swedge. En retirant l'épaisseur d'acier de la colonne vertébrale près de la pointe, on augmente sa capacité de perçage.
3 – Colonne vertébrale. Elle peut être parallèle au tranchant ou converger en angle.
4 – Lame plate. Les couteaux à ouverture à une main sont parfois dotés de cette lame.
5 – Trou pour le pouce. Peut être combiné avec une palme.
6 – Jimpings. Ils servent de butée pour les doigts.
7 – Vis. Elles fixent les plaquettes au couteau et permettent au mécanisme de fonctionner coaxialement.
8 – Manche. Il peut être muni ou non d'écailles.
9 – Trou pour cordon. Généralement situé à l'extrémité de la poignée.
10 – Vis de pivot. C'est l'élément central qui maintient et permet le mouvement de la lame.
11 – Flipper. Cet élément permet une ouverture rapide de la lame.
12 – Affûtage du choil. Le choil permet un affûtage facile et précis du tranchant.
13 – Ricasso. Vous trouverez parfois ici une désignation de nuance d'acier ou le logo d'un fabricant.
14 – Biseaux de la lame du couteau.
15 – À la pointe de la technologie.
16 – Pointe. Cette partie de la lame est utilisée pour les travaux de précision.
Le côté droit ou l'envers d'un couteau pour droitier peut présenter plusieurs autres éléments différents de la face avant du couteau :
1 – Trou pour cordon.
2 – Jimping. Un jimping dans la zone du talon du manche.
3 – Partie en titane du manche sans échelle.
4 – Clip de transport.
5 – Coup de manche.
6 – Coup sur le dos de la lame.
7 – Trou d’ouverture de la lame.
8 – Astuce.
9 – À la pointe de la technologie.
10 – Affûtage du choil.
11 – Nageoire.
12 – Vis pivot.
13 – Le verrou de la lame peut avoir une conception différente.
14 – Manche.
Si vous regardez le couteau d'en haut, vous verrez également des détails supplémentaires :
1 – Pointe avec une convergence en forme de coin vers la pointe.
2 – Le plan de la colonne vertébrale.
3 – Vue de dessus du Jimping.
4 – Vis pivot.
5 – Entretoises.
6 – Poignée échelle.
7 – Jimping sur le manche, vue de dessus.
8 – Clip de poche de transport.
9 – Verrouillage du cadre.
Si vous regardez le couteau du côté du bas ou du tranchant, vous verrez la pointe (1), le coin du tranchant (2) et le verrou du cadre (3).
1.2.3. Pièces de couteaux à cran d'arrêt semi-automatiques et automatiques.
Les couteaux automatiques ne sont pas très différents dans leur conception mais visent souvent la rapidité d'utilisation, mais c'est un point controversé.
1 – Swedge (biseau du dos). Il rend la pointe plus agressive, surtout si une fausse lame est présente sur ce biseau.
2 – Ventre. Généralement petit, en raison de la fonction de la lame.
3 – Dos. Il peut également présenter un biseau vers la pointe.
4 – Affûtage du choil. C'est inhabituel pour ce type de lame.
5 – Bouton de déverrouillage automatique de la lame. C'est le détail le plus distinctif de ce groupe de mécanismes.
7 – Vis d’échelle.
8 – Trou pour cordon. Le cordon permet de le retirer facilement de la poche.
9 – Vis de pivot. Associée aux autres vis, elle assure le fonctionnement du mécanisme.
1.2.4. Pièces de couteaux avant
Les couteaux Out-the-Front sont des produits assez spéciaux, dotés de caractéristiques uniques, presque comparables à des couteaux automatiques à cran d'arrêt. Leur particularité réside dans la technologie « Out-the-Front Knife ». La lame sort du manche non pas latéralement, mais précisément par l'avant. Le mécanisme s'active grâce à un bouton. Le retour de la lame s'effectue de la même manière, grâce à un bouton.
Les pièces d'un couteau comme un couteau OTF comprennent les éléments suivants :
1 – Tranchant de la lame. La lame peut être à double tranchant et partiellement dentelée.
2 – Les biseaux d’une telle lame sont généralement très étroits.
3 – Le gouttière est un élément commun pour les lames en forme de poignard.
4 – Il peut y avoir un choil d’affûtage ou un choil de doigt.
5 – Bouton de déclenchement.
6 – Corps de poignée, qui recouvre le mécanisme.
7 – Le jimping sur le corps permet une prise sûre.
8 – Brise-vitre. Il peut parfois y avoir un trou pour lanière et un clip de poche de l'autre côté.
1.2.5. Parties d'un couteau papillon
Le couteau papillon est un couteau pliant plutôt atypique, apprécié de tous, mais souvent soumis à diverses restrictions. On le reconnaît facilement à son manche distinctif, qui se divise en deux et dissimule la lame.
1 – Le tranchant de la lame est assez fin et étroit.
2 – Les biseaux des lames peuvent être à la fois en forme de poignard et droits classiques ou avec une lame plate.
3 – Aiguiseur. Facilite l'affûtage du couteau. Élément inhabituel pour un couteau papillon.
4 – Vis pivot. Elles assurent la rotation et maintiennent la structure.
5 – Goupilles de serrage. Autorisées uniquement dans certains pays. Elles servent à stabiliser la structure du couteau contre les vis de pivot.
6 – Manche. L'élément le plus important de ce type de couteau.
7 – Loquet. Il maintient la poignée fermée.
Conclusion
Dans un environnement technologique en constante évolution, il n'est pas simple de rédiger un manuel couvrant tous les cas. C'est pourquoi cet article ne couvre que les termes de base des types de couteaux les plus courants et de leurs composants. Ce guide devrait suffire, même pour un utilisateur expérimenté.